ETHIQUE et dévellopement durable des soirées alternatives de musique digitale et autres free parties:
1- Ce rassemblement ouvert à tous est à vocation artistique. Dans un souci de découverte et de diveristé, avant garde sonore et histoire du son sont respectées car elles sont intimement liées. Un large champ d'ouverture sur toutes formes de musiques ou d'images animées est donc laissé ouvert.
2 - L'ordre d'apparition des musiques jouées en direct est négligeable, et ce toujours dans un souçi d'équité, ainsi que pour marquer et "faire" les différences. La danse n'est pas une priorité. Si le caractère festif est secondaire, c'est pour en assurer sa survie face aux pouvoirs publics. En effet l'histoire nous a montré qu'un laisser-aller festif au détriment de l'artistique provoquait des dérives et de fait, la repression et l'empêchement du mouvement alternatif.
3 - La confidentialité est garantie par les deux premières propositions. Elles limitent le caractère non-engagé du rassemblement (porte ouverte à l'oisiveté ou la surconsommation) tout en laissant le champ libre à la jouissance des sens au travers de l'art, de la sensibilité et du partage des sources et du savoir.
4 - Les artistes invités sont issus de scènes et d'influences diverses, pour garantir la diversité musicale, avec si possible des artistes venus de l'étranger. Les échanges sont nécéssaires pour éviter une consanguinité musicale et un formattage de l'écoute au niveau local.
5 - Le prix d'entrée doit être le moins cher possible pour faciliter l'accès aux plus démunis, et toutes actions pour financer les frais logistiques, techniques, ou de déplacement des artistes et techniciens sont recherchés (participation aux frais, donnations, subventions, co-productions).
6 - Le but n'est pas d'avoir le plus de monde possible, ni le plus de sonorisation possible. Le but est de proposer une alternative aux clubs et discothèques, ainsi qu'à la culture de masse imposée par les médias majoritaires, au travers d'une recherche esthétique particulière. Ce positionnement est donc politique, et se doit d'être clairement démontré et rappellé à chaque évennement.
7 - Si une des 5 premières propositions n'est pas possible à mettre en place, l'association avec d'autres artistes ou collectifs sera alors necessaire.
8 - Sur le terrain, les diversités artistiques et écologiques sont des priorités incompressibles. Leur préservation aussi. La transmission d'un savoir aquis est dès lors nécessaire avec les nouveaux arrivants, et ce de quelque manière que ce soit (parole, imprimés, net, et tout support musical).
9 - La recherche artistique doit garantir la sérénité du rassemblement, et ainsi éviter les phénomènes d'agglomération de masse débilitante et l'apauvrissement du son qui en résulte.
***** note d'intention préalable au texte (maintes fois ré-édité, et désormais copié/collé en début de discussion, dans un souci d'accessibilité immédiate) :
Le mouvement free party est mort en France pour différentes raisons, les principales étant pardoxalement ce qui s'avère être les fondements de la rave party:
1- la danse,
2 - la foule
3 - l'envie de ne pas réfléchir de manière rationnelle.
C'est ultra polémique (nous sommes sur un forum de discussion). Je m'explique:
1 - la danse. ça veut dire les règles de la danse, règles qui empèchent de donner libre cours à la création digitale tout azimut. règles de la régularité, périodes de modes, refus des musiques non dansantes, donc pas open to all du tout...)
2 - La foule. La foule, comme chacun sait, est une entité un peu bizarre qui génère ses propres modes de pensée. L'individu se perd dans la foule, il s'y adapte, il perd son libre abritre. Ainsi pour rester "dans le coup", un dj, un label, un shop, un sound system, ou un teufer, préfèrera s'adapter à l'évolution constante et impersonnelle de la foule. Les publicitaires provoquent ça. Pour la free, ça se fait tout seul. Nul n'est plus responsable qu'un autre...mouton. La foule, c'est aussi le trop grand nombre de touristes venu se défoncer au lieu de vivre de vrais moments alternatifs culturels (ce qui rejoint ce troisème point:)
3- L'envie de ne plus réfléchir de manière rationnelle. Cela veut dire: on veut se droguer tranquillment, sans qu'on vienne nous faire chier tous les quatres matins avec une intellectualisation ou des principes de réalités que je fuis, justement (comme: la recherche de la vérité, l'art, l'équité, la politique, et le plus difficile d'entre tous les principes de réalité, qui rejoint le second et précédent point: la recherche de soi). Cela veut dire aussi: c'est la porte ouverte à tous les abrutis de la planète (encore qu'il faut bien qu'ils aient un endroit à eux, mais est-ce le but?)
Ainsi, il faudrait poser les bases d'un manifeste qui ciblerait les priorités ethiques et artistiques, pour qu'un mouvement alternatif ne dérive pas vers l'armée des petits pois, et un consumérisme amer.
A vous de faire des propositions, de proposer des améliorations, de faire des critiques.